La Forge N° 452
Mai 2005

Déclaration de la Conférence Internationale de Partis et Organisations Marxistes Léninistes

La victoire sur le fascisme, œuvre des travailleurs et des peuples

Il y a soixante ans, les travailleurs, les peuples, les gouvernements démocratiques, les forces sociales progressistes ont vaincu le fascisme.

Cet événement signifia la fin de la Seconde Guerre mondiale ; il mit un terme au génocide déclenché par l'Axe fasciste, composé de l'Allemagne hitlérienne, de l'Italie fasciste et du Japon impérialiste et réactionnaire, contre les peuples d'Europe, d'Asie et d'Afrique, contre l'Union soviétique. Il mit fin à la persécution et à l'holocauste des juifs, à la chasse, aux tortures et aux assassinats des syndicalistes, des révolutionnaires et des communistes.

La bête fasciste a commis des assassinats et des actes de sauvagerie sans nom ; elle a envahi des pays, massacré des peuples et ravagé des villes, elle instauré les "camps de concentration" dans lesquels elle a soumis des centaines de milliers de personnes aux travaux forcés, à la torture et à l'extermination. Elle prétendait construire un empire de "mille ans".

L’URSS, patrie du socialisme, cible des impérialistes

L'URSS, née de la Révolution d'Octobre, allait de l’avant, obtenant d'importants succès scientifiques et techniques et, surtout, elle édifiait la nouvelle société des travailleurs.

Ceux-ci construisaient un grand pays, avec une production extraordinaire et des peuples mobilisés. C'était un nouveau pouvoir qui croissait vigoureusement, un exemple pour les travailleurs et les peuples du monde, un phare pour la propagation du socialisme dans tous les recoins de la planète. C'était un roc sur lequel se brisait l'expansion des pays impérialistes. L’URSS était considérée depuis le début par les impérialistes et les fascistes comme un ennemi à abattre.

Le fascisme se proposait d'établir un "ordre nouveau", la domination du monde par le "peuple supérieur". Dans cet esprit, il tourna toute son immense puissance militaire contre l'Union soviétique, contre le pays du communisme. Il était conscient que sa soif d’expansion pourrait s'étancher en éliminant le grand pays des Soviets.

Les prémisses de la Seconde Guerre mondiale furent des négociations diplomatiques entre les pays impérialistes d'Europe, l’Angleterre et la France, et l'Allemagne, dans le but de dresser l'immense machine de guerre allemande contre la Russie soviétique. Dans cet esprit, ils n'ont pas hésité à sacrifier la Tchécoslovaquie et la Pologne.

Pour sa part, l'Union soviétique prit part aux négociations, à la bataille diplomatique, dans l'objectif de défendre sa souveraineté, son intégrité et son existence même, de défendre et de renforcer la puissance du socialisme.

Le pacte germano-soviétique

Un résultat de ces négociations fut la signature du Traité de non-agression entre l'Union soviétique et l'Allemagne, connu sous le nom de traité Molotov-Ribbentrop.

Cet accord était un succès de la diplomatie soviétique, qui permettait de gagner un temps précieux pour préserver et développer l'industrie de guerre, pour organiser et développer l'Armée Rouge, pour organiser les travailleurs et les peuples pour la défense de la Patrie socialiste.

Quand L'Allemagne et l'Italie envahirent l'Union soviétique, elles dévastèrent le pays, détruisirent de grands ouvrages civils. Elles ont assassiné des millions de civils et perpétré des crimes de guerre bestiaux, à une plus grande échelle que ceux commis en France et dans les autres pays envahis d'Europe.

Les forces allemandes paraissaient invincibles ; elles avancèrent profondément, jusqu'aux abords de Moscou et parvinrent à assiéger Stalingrad. Le Gouvernement soviétique, l'Armée Rouge, les travailleurs et les peuples reculèrent devant l'avancée de l'armée allemande, laissant derrière eux des centaines de milliers de partisans qui accomplirent une oeuvre remarquable dans la Grande Guerre Patriotique.

Stalingrad et la résistance

A Stalingrad fut livrée une bataille plus sanglante et décisive. La forteresse et le patriotisme des soldats et des peuples soviétiques soutinrent héroïquement le siège et changèrent finalement le sens de la guerre, en gagnant cette bataille.

Sur tous les continents, dans la grande majorité des pays la réprobation et la colère contre la dictature fasciste ne cessèrent de grandir et la résistance s'organisa.

Dans les pays occupés, la résistance armée s'organisa contre l'occupant. Dans cette guerre de caractère national, les partis communistes et leurs militants ont joué un rôle de premier plan, en assumant avec décision leurs responsabilités et en menant une lutte héroïque. Des alliances se constituèrent, des fronts se formèrent, unissant tous ceux qui défendaient la Patrie, tous ceux qui s'opposaient au fascisme : les travailleurs et les peuples, les communistes et la social-démocratie. Au niveau international se constitua un grand Front International Antifasciste des Alliés se constitua, regroupant les Etats-Unis, l'Angleterre, la France, l'Union soviétique et un grand nombre d'autres pays.

La lutte contre le fascisme et la victoire des Alliés a coûté des torrents de sang. Plus de cinquante cinq millions d'êtres humains, dont douze millions de civils, payèrent de leur vie. L'URSS paya le tribut le plus élevé en vies humaines: vingt sept millions de personnes, militaires et civils.

Le poids fondamental de la guerre fut assumé par la classe ouvrière et les peuples. En particulier, l'Union soviétique et l'Armée Rouge formèrent un contingent militaire et politique qui put contre-attaquer et avancer en direction de l'Allemagne. A ces grandes batailles prirent part les ouvriers et les paysans, les démocrates et les patriotes des autres pays envahis. Ce fut une épopée militaire qui libéra plusieurs pays et nations. Le front occidental, champ de bataille où sont intervenues les armées américaines, anglaises et françaises, contribua également à la victoire.

Des millions de soldats de l'Armée Rouge parcoururent l'Europe orientale et centrale. Ils combattirent héroïquement l'armée hitlérienne, lui infligeant défaites sur défaites et prirent Berlin le 1er mai 1945.

L’internationalisme de l’URSS

Le Parti Communiste Bolchevique, le Gouvernement de l'URSS, l'Armée Rouge et les peuples de l'Union soviétique s'unirent indissolublement autour de la défense de la Patrie socialiste. Ils mirent les immenses ressources de ce grand pays, les grands fruits de l'édification socialiste et la vie de millions de soldats et de civils au service de la grande geste qui libéra l'humanité de la barbarie du fascisme.

Cela fut possible parce que les idéaux du socialisme, les principes du marxisme-léninisme et de l'internationalisme prolétarien animaient le Parti, la classe ouvrière et les peuples de l'URSS ; parce que le Parti Communiste était conscient de ses responsabilités dans la construction et la défense de la société socialiste ; parce que la direction du Parti sut comprendre les circonstances économiques et politiques qui ont déclenché le conflit et ses conséquences et, à partir de là, il sut tracer les politiques correctes, justes et opportunes ; parce que le camarade Staline, dirigeant du Parti et de l'Etat soviétiques, joua un rôle remarquable dans le processus de la construction socialiste, de l'unité du Parti et de la volonté des militants à faire front dans la Guerre Patriotique.

On ne peut comprendre la victoire contre le fascisme si on ne prend pas la mesure de l'extraordinaire détermination des communistes, de la classe ouvrière et des peuples des pays occupés qui, dans les conditions les plus difficiles, surent organiser la résistance armée, la guerre de guérilla, assénant des coups formidables à l'arrière-garde des forces fascistes. Ils furent un bastion militaire et politique qui oeuvra à la déroute et à l'expulsion des occupants fascistes, ce qui, dans le cas de l'Albanie et de la Yougoslavie, conduisit à la victoire de la révolution.

Les autres fronts

On ne peut ignorer, dans ces grandes batailles, l'héroïque résistance des peuples des pays d'Asie qui furent envahis par le Japon, en particulier la Chine et le Viêt-nam. Sous la conduite des partis communistes, ils organisèrent la guerre nationale et expulsèrent les Japonais ; ils furent déterminants dans la déroute du fascisme dans ce continent.

Le mouvement antifasciste, qui s'organisa pratiquement dans tous les pays, fut animé par les partis communistes, par les révolutionnaires, les patriotes et les démocrates. Il joua également un rôle particulier dans cette guerre et cette victoire.

Les puissances capitalistes qui faisaient partie des Alliés – les USA, l’Angleterre, la France, le Canada – jouèrent aussi un rôle de premier plan. Elles s'investirent politiquement et militairement dans la guerre, en déployant d'importants moyens matériels et de très nombreux soldats.

Notre engagement aujourd’hui

Soixante ans après la victoire des travailleurs, des peuples et de l'humanité progressiste sur le fascisme, ses actions criminelles et ses génocides, nous, communistes réunis dans la Conférence Internationale de Partis et Organisations Marxistes-Léninistes, nous réaffirmons notre engagement pour la révolution et le socialisme, pour l'émancipation de toute l'humanité.

Nous réaffirmons notre volonté de lutter pour la paix entre les peuples et les nations ; notre conviction que cela ne sera possible qu'avec le renversement du capitalisme et de l'impérialisme – source de guerres et d'agressions – et avec la victoire, au niveau international, de la révolution, avec l'édification du socialisme et du communisme.

Les meilleures traditions de lutte pour la liberté et le socialisme ont été écrites par la classe ouvrière et les révolutionnaires prolétariens. Elles constituent un héritage pour les générations actuelles de communistes. Nous les assumons avec détermination et nous engageons à les porter au plus haut niveau, en assumant la responsabilité de préparer et de faire la révolution dans chacun de nos pays et à l'échelle internationale.

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